Dieu et nous
Dieu et nous

Un pas vers dieu

  • Extrait de la Bible : Exode chapitre 3, verset 14

 

Dieu dit à Moïse:  "Je suis celui qui suis."

Et il ajouta: "C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël: Celui qui s'appelle 'je suis' m'a envoyé vers vous."
 

>> Dans ces deux phrases, Dieu nous dit parfaitement qui il est : "IL est". Au commencement de tout, seul Dieu existait. Il créa ensuite l'univers, les hommes et toutes sortes de merveilles. Bien que parler de "commencement" et "ensuite" ne s'applique pas à Dieu car "il est" au delà du temps.

 

  • Extrait de la Bible : Premier livre des Rois - Chapitre 19, versets 11 à 13

 

Lorsque le prophète Elie fut arrivé à l'Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit.

La parole du Seigneur lui fut adressée :

 

« Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur, car il va passer. »

 

A l'approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu'il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n'était pas dans l'ouragan ; et après l'ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre ; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n'était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d'une brise légère. Aussitôt qu'il l'entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la caverne.

 

>> J'aime beaucoup cet extrait car il tord le cou à une idée reçue trés ancrée, à savoir que Dieu serait un être "terrible", un "Jupiter" de la mythologie. Non, Dieu est infiniment humble et doux.

 

  • Extrait de la Bible : Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc chapitre 15, versets 12 à 32 (Parabole du fils prodigue)

Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”
Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

 

>> Cette parabole de Jésus nous explique quel est l'être intime de Dieu. Un pére infiniment bon qui ne cultive ni haine, ni rancune, ni jugement. Un pére assoiffé d'Amour qui ne veut que notre bonheur.

 

  • Extrait de la Bible : Evangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu chapitre 20, versets 1 à 16 (Parabole des ouvriers de la 11e heure)

« En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.”
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”
Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
“Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !”
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?”
C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

 

>> Cette autre Parabole nous enseigne quelle est la justice de Dieu. Sa justice est d'être infiniment bon. Dieu ne calcule pas, ne soupése pas le nombre et la qualité de nos actions. Il ouvre simplement ses bras et invite à venir vers lui qui veut bien de lui, combien même nous ne nous serions pas préoccupés de lui de toute notre existence. Il se présentera devant nous à notre heure derniére et nous dira : "Me voici, veux tu bien de moi ?". C'est là l'infini de Dieu, sa puissance qui dépasse complétement notre intelligence. Ce premier qui se fait dernier en permanence et mendie (le terme n'est pas injurieux) notre amour, car l'Amour ne se gonfle pas, l'Amour véritable ne surpasse pas, ni ne domine, il demande.

 

  • François Varillon , Prêtre et écrivain ( 28/07/1905 - 19/07/1978) :

 

"Dieu est ce qu'il veut être."

 

 

  • J'ai un peu honte d'écrire sur la même page, mais tant pis, voilà pour ma part ce que j'ai compris, et ce que je crois :

 

Dieu n'est pas un principe théorique; il n'est pas non plus une pure énergie source de vie.

Dieu est unique, il 'est', il crée, il vit, il agit, il pense, et sa pensée est transcendante.

Dieu échappe totalement à notre intelligence et à nos représentations.

Dieu ne peut pas se définir à proprement parler, car le définir reviendrait à limiter ce qu'il est, à l'enfermer dans des mots, on ne peut approcher que de loin en loin ce qu'il est.

Dieu a créé l'homme et l'univers par Amour, car l'Amour est l'essence même de son Etre.

Dieu nous aime infiniment. Il accompagne chacun de nos pas, de nos faux pas. Il nous reléve quand nous trébuchons, il vit avec nous en permanence, à chaque instant.

Il lit dans les coeurs, dans les âmes (dont chacune est sa création), il anticipe ce dont nous avons besoin, il donne sans compter.

Il y a aussi un fait fondamental : il souffre.

Pour en prendre conscience, il faut se rappeler que l'Amour et la souffrance sont intimement liés, indissociables. Plus on aime un être , plus celui-ci est capable de nous faire souffrir, hors Dieu nous aime passionnément.

Il nous aime tellement qu'il s'est incarné sur Terre en la personne de Jésus. Il a endossé nos douleurs, nos fautes; il a pris notre place, et a souffert jusqu'à la mort, comment peut on plus aimer que cela ?

Dieu est aussi infiniment humble; il ne s'impose pas, il nous envoit réguliérement des signes que nous sommes libres d'accepter ou d'ignorer, il ne nous force en rien à le reconnaitre, il nous aime trop pour cela.

Dieu est amour, douceur, miséricorde, notre pére à tous et à toutes.